Diane Arbus : illuminer sans cache-sexe.
Diane Arbus (1923-1971)
Il y aurait un étrange bonheur caché derrière tout ça. Un bonheur un peu naïf. Conte de fée post-moderne, même si bien réel. Invitation au merveilleux. Sans artifices tire larmes, sans recettes par trop élaborées.
Des créatures étranges. Pas vraiment gâtées par la vie. Voire cumulant les tares. De celles qui habituellement vous relèguent aux rictus dégoûtés. A la pitié, au mieux.
Des bossus, des géants maladroits, des gosses squelettiques, des mongoliens hystériques, des adolescents trop tôt vieillis singeant les adultes, des couples miséreux, des travestis tristes.
Des biscornus de l'existence.
Des biscornus de l'existence.
Il y aurait un arrière fond de Cour des Miracles derrière tout ça, avec son cortèges de drames humains et de braillements maladifs. Son horizon de larmes.Une brutalité indéniable, un côté Freaks en goguette un peu dérangeant. Voyeur, pour tout dire.
Il y aurait une joie simplette dans la contemplation de ces instantanés de misère. Un retour en enfance, au merveilleux limpide. Comme si de toutes ces tares, de toutes ces malformations, on avait tiré la part la part la plus miraculeuse pour mieux reléguer le reste au vestiaire. Sans sentimentalisme, simplement par un regard pétillant d’humanité et d’imagination.
Il y aurait une joie simplette dans la contemplation de ces instantanés de misère. Un retour en enfance, au merveilleux limpide. Comme si de toutes ces tares, de toutes ces malformations, on avait tiré la part la part la plus miraculeuse pour mieux reléguer le reste au vestiaire. Sans sentimentalisme, simplement par un regard pétillant d’humanité et d’imagination.
Les nains deviendraient des elfes farceurs, les adolescents trop tôt grandis des vedettes d’Hollywood et les mongoliens des rois de la fête sur horizon de ciel en furie.
Il y aurait une photographe habitée par la grâce.
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Ps : il y aurait aussi un observateur avisé se lassant parfois de clopiner parmi les merveilles kitsch et choisissant de se pencher sur des horizons légèrement moins chargés, moins lourds à digérer, plus épurés, quoi. Pour mieux revenir incessamment sous très bientôt à ses premiers amours kitscholâtres, bien évidemment.
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